A méditer

Mon avis sur le film Big Eyes




J’ai eu la chance de récemment recevoir une invitation à une projection « de presse » de qualité.

Ma dernière invitation du genre était destinée à mon fils de 7 ans, mais à 20h, un soir de semaine, à Issy les Moulineaux et pour un film s’adressant plutôt aux jeunes filles, de surcroît : « Lou ».


Non, cette fois-ci, c’était du lourd, Big Eyes, donc, le dernier Tim Burton, projeté dans une petite salle des Champs Elysées, en compagnie d’autres blogueurs et journalistes.
Plutôt flattée et étonnée qu’on me convie, moi humble blogueuse de sujets liés aux enfants, à voir un film qui ne leur est absolument pas destiné!

Quelques mots sur Tim Burton : 


Tim Burton est un réalisateur à l’univers bien particulier, et qui a le don de raconter des histoires à la manière de fables, dénichant et dirigeant ses acteurs d’une main de maître (Johnny Depp et Christina Ricci leurs doivent beaucoup!). Ses atmosphères mélangent l’onirique et le sombre (parfois même le kitsch) et une musique bien particulière (là encore, c’est lui qui a découvert le célèbre compositeur Danny Elfman qui lui aussi lui doit sa carrière).


Je suis loin d’être une experte de son travail en tant que réalisateur (et producteur), mais je rangerais ses films dans 2 catégories différentes :


– les films pour enfants (petits et éternels!) : Edward aux mains d’argent, Beetle Juice, l’étrange Noël de Monsieur Jack


– les films pour adultes toujours aussi stylés et délirants : Ed Wood, Mars Attack,…
Avant de vous donner mon avis, voici la bande annonce :

Mon avis : 


Comme précédemment évoqué, je déconseille d’aller voir ce film avec ses enfants. Éventuellement avec des adolescents, mais là encore, je pense qu’ils en auront d’autres à visionner en priorité.


J’ai adoré le scénario, basé d’après une histoire vraie.
L’époque années 50 durant laquelle l’histoire a lieu fait très « 1ères saisons de Mad Men » avec ses hommes misogynes et ses femmes cantonnées au foyer.
Les sujets universels de l’Art, sa difficile valorisation/commercialisation, la quête de la célébrité, et le consumérisme m’ont tenue en haleine pendant tout le film.

J’ai adoré le niveau de détail dans les décors de San Fransisco (à l’exception de la Galerie tenue par le personnage interprété par Jason Schwartzman un peu trop « 80’s » à mon goût).


Et surtout, sans surprise, les acteurs y sont exceptionnels et parfaitement dirigés. Je ne connaissais pas Christoph Waltz, connu pour son interprétation dans Dirty Bastards (pas vu), mais avais déjà repéré et adoré Amy Adams dans « American Bluff ».


Ma seule réserve, serait que vous vous y rendiez pour voir un film de Tim Burton. Vous risqueriez d’être déçus car le côté stylé de son univers comme la transformation de visages avec de grands yeux ou alors le face à face avec l’excellent Terence Stemp que l’on aperçoit dans la bande annonce sont très (trop) courts et surtout nullement exploités. On en est même à se demander si Harvey Weinstein (producteur du film), n’aurait pas « bridé » son réalisateur OU tout modifié en final cut afin de lui assurer un positionnement plus grand public, ce qui est bien dommage.

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